Si la cervoise évoque la Gaule antique, la culture celtique, si l’on a tendance à penser que la bière est une invention qui a vu le jour en Europe du nord, et bien on se trompe…
La bière est née dans l’antiquité
C’est plutôt dans les terres chaudes de l’actuel monde arabe que la bière est née !
Dans l’antiquité, les Egyptiens croyaient que le dieu Osiris avait enseigné aux hommes l’art de brasser la bière.
Mais c’est aux Sumériens que l’on doit l’invention du Sikaru ancêtre de la bière, une sorte de bouillie épaisse élaborée à base de grains et de céréales. Ce breuvage était alors assez répandu au Moyen-Orient et les Egyptiens en firent même leur boisson favorite. La fermentation se faisait alors dans des pots de terre que l’on enterrait.
Les expéditions commerciales et guerrières menées par les hommes qui peuplent l’Europe plusieurs siècles avant notre ère leur permettèrent de ramener la bière dans leurs contrées où elle fut fort appréciée.
Au moyen-âge
Au moyen age en Europe du Nord (l’Europe du sud était plutôt consommatrice de vin, pour des raisons culturelles et climatiques), la bière se consommait comme un aliment de base. Les moines qui respectaient dans les monastères une tradition d’hospitalité, la servaient accompagnée de pain aux voyageurs qu’ils hébergeaient.
A cette époque, Hildegarde de Bingen (1099-1179) ajoute le houblon à l’élaboration de la bière. Les moines commencent donc à cultiver cette plante.
Il faut attendre 1405 pour voir apparaître le mot bière dans les textes
A la fin du quatorzième siècle, le recours généralisé au houblon ajouté à l’orge fut préconisé par les nombreuses guildes de brasseurs.
Le 19ème siècle et l’essor industriel
De cette époque à nos jours, les évolutions techniques permirent d’améliorer considérablement la fabrication de la bière. Parmi celles-ci citons le refroidisseur de moût de Jean Louis Baudelot qui autorisa dés 1856 le brassage de la bière toute l’année et en 1873 la pasteurisation qui améliora la qualité sanitaire de la bière grâce à l’élévation de la température.
Les petites brasseries locales étaient alors innombrables, aussi bien en France qu’en Allemagne, en Belgique, aux Pays Bas, dans tout le monde anglo-saxon (Grande-Bretagne, Irlande, Etats-Unis, Australie, Nouvelle Zélande). En France par exemple, les brasseries se comptaient par dizaines, même dans des régions où elles ont complètement disparues aujourd’hui comme la Provence ou le Sud-Ouest. En Alsace et dans le Nord, elles étaient bien entendu légion.
La bière devint alors un produit industriel brassé en grande quantité. L’acheminement fut favorisé par le chemin de fer. En 1870, l’Alsace, grosse région productrice, envoiyait ainsi chaque jour un train rempli de fûts de bière vers Paris.
Au XXème siècle
Au vingtième siècle ce phénomène d’industrialisation de la production a engendré un regroupement des brasseries qui se concentrèrent peu à peu pour former les grands groupes que nous connaissons actuellement : Heineken, Foster, Guinness etc.