Consomag fait le point sur l’utilisation des pesticides, alors qu’une dérogation temporaire est en passe d’être adoptée pour que les betteraviers puissent utiliser dans leurs champs de betteraves un insecticide néonicotinoide. Utilisé par les agriculteurs pour lutter contre les pucerons, il avait été interdit le 1er septembre 2018. De nombreuses études ont mis en évidence leur toxicité sur les pollinisateurs et reconnu le produit comme une des causes du déclin des colonies d’abeilles. En France, les agriculteurs restent les seuls à pouvoir utiliser ces substances chimiques.
Pour les particuliers et les collectivités, la loi a fixé au 1er janvier 2019 l’interdiction d’achat, d’usage et de détention de tous les produits phytosanitaires de synthèse pour l’entretien de vos jardins, potagers et plantes d’intérieur. Mais sachez que des solutions naturelles existent pour protéger vos plantes tout en respectant l’environnement. Les pesticides peuvent être remplacés par des solutions alternatives, telles que les produits de biocontrôle. Le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des végétaux basé sur l’utilisation de mécanismes naturels. Vous pouvez également couvrir votre sol avec un paillage qui permet d’éviter la repousse de plantes non désirées et restitue de la matière organique au sol pour le fertiliser. Il est recommandé également d’inciter les auxiliaires à s’installer dans votre jardin en installant un point d’eau ou des haies fleuries.
Si vos salades ou vos choux sont dévorées par des escargots, vous pouvez créer un jardin-refuge pour des espèces « auxiliaires » telles que le hérisson qui se nourrissent d’escargots. Parfois, il est tout de même nécessaire d’utiliser un pulvérisateur sur vos plantations. Là aussi, des traitements bio existent : le bacille de Thuringe est un insecticide biologique particulièrement efficace contre les chenilles qui attaquent vos plants de tomates.